jeudi 22 août 2019

Tenir ses objectifs : persévérer, agir et aboutir.

Cet article est publié dans le cadre d’un carnaval d’articles où plusieurs blogueurs écrivent autour d’un même thème. Ce carnaval d’articles porte sur le thème « Rester focus sur ses objectifs » et il est proposé par Antoine, qui s’occupe du blog : «https://enseigner-la-musique.fr/». C’est un blog très complet sur l’univers de la musique, discipline qui me tient à cœur pour l’avoir longuement pratiqué. J’aime particulièrement le concept de la rubrique « Débutants, commencez ici » : laissez-vous inviter et  guider ;-)

Se fixer des objectifs ??


En guise de préambule, je vous propose que nous nous attardions sur ces quelques mots. Il me semble en effet important de comprendre cette notion d’objectifs dans toute sa dimension. Pour rester focus sur ses objectifs, il faut avant tout les définir clairement. Si nous ne sommes pas dans la pleine conscience et la pleine acceptation de nos objectifs, alors nous ne pourrons pas les tenir.

Donc : « Se fixer des objectifs ». Voici une phrase, une maxime même, que j’ai souvent entendue depuis ma plus tendre enfance, dans des contextes extrêmement variés. Elle est fondamentale. L’écoute et surtout la compréhension que j’en ai eues ont varié au fil du temps, avec en filigrane toujours la même question sous-jacente : pour quoi faire ?

Lorsque j’étais enfant, clairement, ça ne me parlait pas. Je comprenais la phrase, bien entendu, mais je n’arrivais pas à lui donner de sens. Je n’arrivais pas à donner une réponse à cette question de « pour quoi faire ? ». Puis, au gré des expériences que la vie m’a proposées, j’ai finalement intégré que ce concept est en réalité le meilleur moyen de répondre à une problématique de perception de la complexité de ce que je me suis mis en tête d’accomplir

Pour faire simple : je veux réaliser quelque chose, et je sais que ça va être long et parfois difficile. C’est mon objectif final et je sais que cet objectif est bon pour moi. Si je le considère uniquement dans sa finalité, je peux percevoir devant moi une montagne infranchissable. Si je le considère comme une série d’étapes à franchir, réparties dans le temps, alors ce qui m’apparaissait comme une montagne infranchissable se transforme pour laisser place à un chemin qui m’amène jusqu’en haut.

Dans cette image, il est clair que mon objectif final reste le sommet de la montagne. Il apparait aussi que j’ai défini une série d’objectifs secondaires qui sont des étapes sur le chemin. J’ai conscience que l’ascension peut être longue, parfois abrupte, caillouteuse et en plein soleil. Mais elle peut aussi être ombragée, douce et agréable. Cela dit, une fois l’ascension entreprise, je dois garder mes objectifs en ligne de mire et ne pas renoncer.



Inertie, lassitude, "à quoi bon" ...


Un objectif, quel qu’il soit, s’inscrit dans le temps. Plus cet objectif est complexe à atteindre, plus ça peut-être long. Cette notion de temps est importante à prendre en compte parce que le temps est porteur de toutes sortes de sensations, de sentiments, d’émotions. Certains sont de véritables pièges qu’il vaut mieux éviter. La routine, la lassitude, l’inertie sont de ceux-là.

Lorsque la routine s’installe, c'est facile de perdre de vue l’objectif fixé initialement. Tout simplement parce que la routine est une forme d’équilibre et qu’il est souvent difficile de changer et de passer d’une forme d’équilibre à une autre, et ce pour de multiples raisons. Nous nous disons que finalement, nous sommes bien tels que nous sommes, alors pourquoi faire des efforts et continuer d’avancer ? Dans ce cas, nous pouvons tout de même avoir la volonté de bouger, de nous ressaisir, et de nous réaligner sur l’objectif initial

Mais il est également possible de basculer dans la lassitude et même dans l’inertie. Certaines étapes peuvent être dures à franchir. Dans un tel cas, quelle sera la décision la plus facile à prendre ? Continuer comme ça dans ce train-train inconfortable ? Faire des efforts malgré tout et essayer d’atteindre l’étape suivante ? Ou bien simplement abandonner ? Souvent, c’est l’abandon qui prime parce que c’est la solution la plus simple.

Une personne m’a raconté un jour que lorsque elle était enfant, elle a voulu apprendre à jouer d’un instrument de musique. Son apprentissage a duré de nombreuses années. Pendant tout ce temps, elle a régulièrement eu de longues périodes durant lesquelles elle en avait tout simplement marre. Elle ne voyait pas de progrès. Elle a même eu envie d’abandonner. Elle a finalement réussi mais ça aurait peut-être été plus facile pour elle si son apprentissage avait été marqué par des objectifs plus clairs, plus nombreux et plus valorisant (j’atteins un objectif, je suis félicité pour ça, je suis récompensé pour ça, je suis fier de moi et ça me donne l’énergie pour aller jusqu’à l’objectif suivant).


... vs persévérer et agir ...


Gardons en tête que pour rester focus sur ses objectifs, il faut avant tout que ces objectifs soient clairs, éventuellement jalonnés par des objectifs intermédiaires, et qu’il faut absolument éviter la routine, la lassitude, l’inertie. Il est aussi évident que nous devons tirer de la satisfaction, de la fierté, au fur et à mesure que nous avançons. Très bien. Mais comment faire ?

Je vous propose de prendre en considération le couple « persévérance et action ». La persévérance, au-delà du fait que c’est une grande qualité, est aussi une ligne de conduite, un mode de pensée positive. Être persévérant dans ce qu’on entreprend, c’est se donner un atout majeur pour aller au bout. La persévérance fait face au découragement. C’est elle qui nous secoue lorsque nous avons envie de baisser les bras. Mais la persévérance seule ne suffit pas. Quand les difficultés sont là, quand la lassitude ou l’inertie se présentent, elle doit être dynamisée, entretenue, et c’est à ce moment que l’action entre en jeu.

L’action est la réponse à l’inertie. C’est par l’action que les choses se font. L’action ne peut se situer que dans le présent. Elle n’est pas un élément du passé. Elle n’est surement pas une composante de notre futur. Lorsque nous agissons, c’est dans le présent. Prendre une action pour améliorer son parcours et le rendre plus facile ou plus satisfaisant, ce n’est pas mener une réflexion sur quelque chose que nous pourrions faire plus tard. Non. C’est maintenant. Remettre à plus tard, c’est alimenter l’inertie.

A tout moment de notre parcours, lorsque nous avançons pour atteindre un objectif, nous pouvons nous observer nous-même. Nous pouvons nous poser les bonnes questions pour savoir si les choses se déroulent de manière satisfaisante, ou bien si nous pouvons apporter des améliorations, toujours dans le respect de nous-même : mon objectif est-il toujours atteignable ? Me suis-je donné tous les moyens pour y parvenir sans trop de difficultés ? Ce que je fais m’apporte-t-il un quelconque plaisir, une quelconque gratification ? Si non, pourquoi ? Qu’est-ce que je peux mettre en œuvre pour aider à tout cela ? 

Agir, c’est justement apporter les réponses ou les solutions à ces questions. Si je dois ajouter un objectif intermédiaire, je le fais. Si je dois construire ou acheter quelque chose, je le fais. Si je n’éprouve aucun plaisir, alors je cherche à comprendre pourquoi et j’imagine une solution qui va m’apporter le plaisir dont j’ai besoin. Surtout, je m’écoute, je me respecte, je reste juste envers moi-même.



... pour finalement aboutir ...


Je me suis fixé un objectif. Je savais dès le départ qu’il serait difficile à atteindre. J’ai pris le temps de la réflexion, j’ai défini des étapes intermédiaires facilement atteignables, plus ou moins jalonnées dans le temps, et  puis je me suis lancé. Au fil de l’eau, je me suis assuré que je me sentais toujours bien, que j’étais satisfait et même fier de ce que je faisais. J’ai pris les actions nécessaires lorsque ce n’était pas le cas. J’ai toujours essayé de rester dans la justesse de ce qui était bon pour moi sur le moment, dans le respect de moi-même.  Et j’ai finalement réussi.

Atteindre l’objectif que nous nous sommes fixés a quelque chose de magique, de thérapeutique même. L'aboutissement d’un projet, avoir tenu bon et être allé au bout des choses, tout ceci est grandement valorisant… Et c’est fondamental de savoir l’accepter, l’apprécier dans sa pleine mesure.

Nous devrions tous être capables de nous regarder dans une glace et verbaliser à haute voix que nous sommes fiers de nous-même. Cela n’a rien de vaniteux ou de narcissique. Il ne s’agit pas de se pavaner dans la rue en chantant à tue-tête que nous sommes les meilleurs ou bien chercher à épater les amis autour d’un apéro. Bien sûr que non. Cela doit rester intime. De soi pour soi. C’est simplement le moyen d’être en accord avec soi, de se montrer qu’on s’aime et de grandir dans l’estime de soi.

Et en définitive, c’est peut être la vraie finalité de tout ça.



Namasté